Page:Rennell - Description historique et géographique de l’Indostan, tome 1, 1800.djvu/120

Cette page a été validée par deux contributeurs.

se laissa point abattre, et Aureng-Zeb fut forcé de leur accorder la paix[1].

Sevajee mourut en 1680, et laissa l’empire naissant des Marattes à son fils Sambajee. Ce prince fut ensuite trahi, livré à Aureng-Zeb, et cruellement mis à mort. Les montagnes de Baglana ne purent cependant être soumises, et quoique le royaume de Visapour le fût en 1686, et Golconde l’année suivante, Aureng-Zeb éprouva de grandes difficultés à pousser ses conquêtes à l’ouest ; car il paraît qu’en 1695, son camp était fixé sur la rivière de Kistnah, à deux cents milles nord-ouest de Goa. Je me garde bien de l’assurer ; car nous n’avons d’histoire régulière, que jusqu’à la dixième année du règne d’Aureng-Zeb, c’est-à-dire,

  1. On peut lire dans la quarante-neuvième note des Fragmens historiques de M. Orme, sur l’empire Mogol, une lettre écrite par Jeswont-Sing, Rajah de Joudypour, à Aureng-Zeb, lui reprochant la manière injuste dont il traitait les Indous. Cette lettre respire la plus douce philantropie, la tolérance en matière de religion, et annonce la résolution la plus ferme de résister aux attaques que l’on se permettrait contre les droits civils et religieux des Indous. Nous devons à sir Charles Boughton-Rouse, l’élégante traduction de cette lettre.