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des montagnes, et où se rendent en grand nombre, à des époques déterminées, les dévots Indous qui vont se purifier dans ses eaux sacrées. Son but était d’exterminer ces pieux pèlerins, et il y réussit en partie. Dirigeant ensuite sa marche au nord-ouest, le long de la montagne de Sewalick, il continua ses massacres jusqu’aux frontières de Cachemire. Entre ses deux passages de l’Indus, il ne mit guères que cinq mois d’intervalle ; et il paraît qu’il sut mieux choisir les saisons que ne l’avait fait Alexandre, car il profita d’un beau temps, et Alexandre était dans le Panjab pendant toute la saison des pluies. On peut dire cependant que Timur envahit plutôt qu’il ne subjugua, car il ne troubla point l’ordre de la succession dans l’Indostan, mais laissa Mahmoud sur le trône, ne se réservant pour lui-même que le Panjab, que ses successeurs ne conservèrent pas long-temps. Alors ses vues se portèrent sur l’empire des Turcs, ce qui lui fit négliger l’Inde, où il n’espérait pas une moisson de gloire aussi abondante. Durant sa vie, qui finit en 1405, on pria pour lui dans les mosquées de l’Indostan, et la monnaie fut frappée à son coin ; mais ce fut plutôt un effet de la politique des usurpateurs du trône de