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Iasivoula.

Mangatiana.

« Bao, femme de Ratsimba. C’est moi. Il y en a beaucoup d’autres, mais je ne connais pas les noms. Si Ranarivelou fait cela, c’est qu’il est faiseur de mal depuis longtemps. Pourquoi le Fandzakana le garde gouverneur ? A cause de sa faisance de mal partout, il doit être révoqué. Fais d’enquêtes à Ambatou, à Ankadivoury, Maroulambou, Antanambao, si les Foukounoulouna disent autrement, révoque-moi, pour que je ne suis plus milicien. Si les Foukounoulouna disent même chose moi, dis à M. l’Administrateur révoquer lui, pour qu’il n’est plus gouverneur pendant toute sa vie.

« Je suis avec l’honneur de ma considération très distinguée,

« RATSIMBA. »

L’inspecteur de milice jubilait en lisant cette lettre, non point à cause de la naïveté des idées ou de la saveur du style, mais parce qu’il était ravi de voir surgir une difficulté avec un gouverneur indigène, tout à l’avantage d’un de ses hommes. Il rédigea vite une plainte officielle en règle, fit copier le factum de Ratsimba et porta lui-même les deux pièces à l’administrateur, vers l’heure de l’apéritif, sous bordereau dûment enregistré. L’affaire était grosse de conséquences et devena