Je dois vous avouer que mon aventure n’a aucun rapport avec celles de Ly, Idèle et Kate.
— Ma petite Hérodiade, on ne peut pas songer qu’à conter ici des histoires de satyres.
— Et de satyriasis…
— Dis-moi, Idèle, pourquoi la nommez-vous Hérodiade ?
— Tu ne sais donc rien, Jacques ? C’est elle qui mima aux « Esthètes » la fameuse danse décrite par Flaubert dans le conte ainsi nommé. Qui plus est, ce pas lubrique avait inspiré une si violente passion au Tétrarque qui était à la représentation…
— Quel Tétrarque ?
— Il faut encore expliquer ! Seigneur ! gardez nous des explorateurs qui restent quatre ans en Mongolie sans lire les grands illustrés… Le Tétrarque, c’est le ministre qui, quatre fois…
— Fut marié…
— Celui qui exerça une tétrarchie…
— d’oreiller…
— Il a été aussi quatre fois ministre…
— Est-ce que ça compte devant ses quatre femmes…
— Bob Tamerlan quoi !
— Robert Tamerlan, pour le Journal Officiel.
— Alors il a eu le béguin pour Hérodiade qui portait bourgeoisement son nom de Thérèse Fioraldi, lequel est d’ailleurs beaucoup plus chic que cet « Hérodiade », dont, par la suite, on l’a affublée.
— Eh bien, qu’est-ce devenu ce combat Tamerlan-Hérodiade ?
— Rien du tout. J’ai eu peur de me faire occire comme deux des femmes du Tétrarque. Car il est deux fois veuf et deux fois divorcé… Je n’ai donc pas marché pour donner suite à ses propositions. Il ne voulait rien moins que de me faire