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Cette fois aucune clarté ne filtre plus d’en haut et les pas sonnent comme sur une tombe… Brr ! Ça ne va pas être drôle…

En tâtonnant, les deux mains tendues, Pygette trouve un mur et le suit, les oreilles battantes au dernier degré de la terreur et de l’émoi.

Dix pas, on bute à un autre mur qui tourne… Suivons, ça tourne encore. Voici qu’elle touche des portes de caves reconnaissables de la main. Si seulement un idiot de locataire avait omis de retirer sa clef, Pygette entrerait dans le refuge ainsi offert et…

Oh ! douce et divine Providence, merci !… À peine notre héroïne s’est-elle formulé le désir qu’il se réalise. Elle sent une porte et trouve la clef dans la serrure.

Entrons ! dit pour s’encourager la douce et terrifiée Pygette. Et tournant la clef la voilà qui s’introduit dans la cave, où, sans doute, il n’y aura pour se reposer que des piles de bouteilles et des tas de charbon.

Mais cette odeur… Une étrange odeur en vérité !…

Pygette renifle comme un chien qui cherche la piste du gibier.

Ne dirait-on pas que cela sent la femme, la parfumerie féminine et même la parfumerie intime, celle qui…

Mais oui, ma foi…

vii

Surprises


Pygette, les narines battantes et attentives, cherchant en vain à percer le secret de l’obscurité qui l’entoure étend les mains à droite et à gauche pour savoir ce qui se passe autour d’elle.

Soudain il lui semble entendre un froissement de vête-