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pas des conséquences pénales de cette étude des callipygies féminines.

On me dira sans doute, car il y a des gens têtus qui tiennent à l’acception donnée aux mots par eux, que les robes modernes, courtes et collantes, avec même souvent une petite ceinture trop basse et caressant les hémisphères dont nous parlons, sont faites pour permettre si j’ose dire, d’asseoir son jugement sans autre examen que visuel.

J’y accède. Pourtant que de malformations peut cacher encore la plus mince des jupettes. Songez aux eczémas et aux nœvus, aux vergetures, rides et mauvaises colorations dont la plus transparente des robes est l’inconsciente complice. Les enquêtes faites à l’œil nu sont décidément insuffisantes. Puis, enfin, même si vous vous obstinez à croire que respecter les bienséances, c’est respecter les beaux séants, je vous le redis, vous verrez. Les bienséances c’est la pudeur supposée du lecteur et le sentiment de mesure et de retenue qu’elle peut vous inspirer.

Oui !… Oui !… bien entendu, le lecteur possède au fond de son âme un porc qui ne dort même pas d’un œil. Mais il y a sa pudeur imposée comme une clause de style, sa pudeur d’homme qui est censé ne savoir les choses du sexe qu’aux heures désignées par les usages pour cela. Il faut avoir aujourd’hui pour cette pudeur une dévotion prudente. Et voilà pourquoi, de peur de l’irriter, je ne décrirai pas les acrobaties et les divertissements de Pygette et de Syphone.

Au surplus, il ne faut pas croire que mes circonlocutions cachent rien de rare et de mystérieux. Par peur de sembler évoquer des vices hors la simple nature et ses lois, je vais même donner l’idée de ce qui se passait. Une idée, bien entendu, chaste et pure. Voyez comme semble laisser entendre des actions démoniaques et d’une hideur sans seconde, mais si, pour prouver que mes héros