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Mais, pour éveiller ce tempérament, ce n’était pas d’attouchements plus ou moins bien placés qu’il fallait user ni de paroles d’amour, ni même de jeux prétendument préparatoires à la volupté. Elle restait insensible à tout cela. Son ardeur s’éveillait juste, raide d’ailleurs, comme une épée, lorsqu’elle se trouvait dans une chambre où de vrais amants venaient de s’aimer et se trouvaient encore. C’est l’atmosphère de l’amour qui la mettait en amour.

Et puis, il faut le dire, cet homme qu’elle voyait, semblable à un sultan, et dont l’action avait si profondément stigmatisé les yeux de Syphone, ce personnage glabre et moqueur représentait bien le type d’amant que Pygette attendait depuis longtemps, et, il faut l’avouer, qu’elle n’avait pas encore trouvé.

— Ah ! Ma douce…

Ainsi parlait Syphone en enlaçant Pygette dévêtue et couchée elle aussi.

Et le plaisir se multiplia dans trois corps.

v

L’exigence anglaise


Il faut respecter les bienséances. Mais entendez-moi ici ! Sous le prétexte captieux que séant est le synonyme de croupe ou d’arrière-train, je ne veux aucunement dire qu’il faille respecter seulement les séants bien faits. D’abord comment saurait-on qu’ils sont tels ? Ah ! Voilà le hic… Si afin de les mieux respecter, vous prétendiez vous livrer à des investigations sur le séant des femmes qu’il vous advient de rencontrer, on ne manquerait pas de dire que vous commencez par leur manquer fâcheusement de respect. Voyez comme il serait malséant, en tel cas d’observer les bienséances… Notez que je ne parle