Page:Renee Dunan Frissons voluptueux, 1927.djvu/11

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 9 —

volupté. Et elle songe à l’amant cossu qui lui permettra de ne plus quérir la quotidienne fortune des bars et des dancings, qui l’entretiendra tout à fait, lui permettant d’être « sérieuse » et de s’habiller enfin toute en peau…

Ainsi va Pygette, heureuse de vivre malgré les grandes bourgeoises qui descendent de magnifiques autos et lui montrent d’elles-mêmes tant de chair nue qu’elle en

L’autre sortit un bras menaçant et poilu (page 3).
aurait presque honte… Mais cette impression passe et d’ailleurs Pygette n’a pas de rancune…

. . . . . . . . . . . . . .

Je n’ai pas suivi notre charmante héroïne dans tous ses déplacements matinaux et vespéraux. Elle a déjeuné et songé longuement dans un petit café à la fin du jour qu’elle attend, l’heure du métier, où, le regard aiguisé et les hanches roulantes, on espère et on attend d’avoir provoqué le désir d’un homme, d’un homme qui sache solder le plaisir. Il y a l’heure du dancing, où l’on retrouve les amies et où l’on s’assouplit à suivre une musique bar-