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ENTRE DEUX CARESSES

argent au guichet des banques pour avoir des Pétroles Narbonnais…

Bah, ne valait-il pas mieux compter sans plus sur les circonstances pour ramener, plus tard en évitant à-coups et panique, les titres à leur vraie valeur de capitalisation ? En somme cela pouvait tout de même s’arranger ainsi. Séphardi, qui était à la fois un lutteur et un fataliste, accepta les choses.

Mexme, que tracassaient les problèmes inattendus posés par l’affaire, fit dans ce but diverses tentatives. Il tenta de mettre les titres hors de cote. Le remède courut risque d’être pire que le mal. On répandit le bruit que l’État allait racheter les Pétroles et qu’une addition au budget allait prévoir des crédits de cinq milliards à cet effet.

Il fallut démentir et ouvrir à nouveau le robinet. D’ailleurs on venait de faire une émission de quatre-vingt millions d’obligations. Ce n’était pas le moment d’arrêter tout…

Racheter les titres c’était se condamner à alimenter soi-même la hausse.

Et les pétroles montaient toujours…

Un soir, à cinq heures, on vint dire à Mexme que la demande du jour était de cinq mille titres et qu’on cotait deux mille quatre cents. Comment faire pour entraver cette ascension qui n’avait, à ce taux, ni rime ni raison.

Il songea créer une petite baisse qui rendrait