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ENTRE DEUX CARESSES

tre sur les reins, là où commence la cambrure plus bas épanouie dans la croupe géminée.

— Jeanne !… Jeanne !…

La voix de l’homme perd le nuancement du langage articulé. C’est maintenant une sorte d’aboi rauque. Dans l’âme virile monte comme un flux rapide l’instinct primitif, le réflexe de la bête attirée par sa femelle et qui ne connaît plus rien, hors son appétit sexuel.

— Non… Georges… Laissez-moi !…

Jeanne, d’une poussée, éloigne son mari. Mais, lui revient, furieux comme un félin blessé. Il se jette sur elle.

— Vous me faites mal… Georges.

Il ne répond pas. Les mots et le langage humain ne sont plus à portée des actions animales qui occupent tout son cerveau. Son corps entier est une baliste, et seul le geste d’amour accompli saura ramener l’homme en cette bête farouche.

Il parvient à étreindre sa femme de ses deux bras rigides. Elle se défend, blême et haletante. Il veut la soumettre et plie en arrière, puis en avant, le corps souple et frémissant. Il tire si violemment sur la ceinture de la robe que tout vient en une large déchirure montant jusqu’aux seins. Il n’est pourtant pas encore devant la chair nue, encore celée, mais qui l’attire férocement.

Sans dire un mot, elle tente de se dégager par petits gestes prestes et agiles. Ils bataillent ainsi