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ENTRE DEUX CARESSES

— Mariage… Amour… Finance… Dissentiments légers… aggravation. Oh !… Oh !… Départ… Et voici… voici… Non !… Il reviendra…

Il va encore au mur consulter un tableau, puis s’adresse à Jeanne :

— Madame, votre vie s’inscrit moins belle qu’au temps l’on bâtissait le Parthénon. Tous les hommes subissent désormais un maléfice qui durera près de quatre mille ans…

Il s’arrête, puis reprend :

— Les plus beaux dons du destin ne sont aujourd’hui qu’un tourment fatidique. Et vous… vous…

Jeanne le dévisagea farouchement. Il avait levé les paupières et ses yeux brillaient d’une insoutenable lumière. Il continua avec majesté :

— L’eau vous désunira. Vous l’ignorerez même, fascinée vous aussi par l’eau… Mais l’eau rapproche… Il est trop tard pour arrêter le malheur infailliblement pur… Qui donc croit encore qu’il faille implorer le fils de Rhée ?…

L’eau vous restituera une des faces du bonheur, Madame. Mais encore répandrez-vous également les deux sangs dont naquit Aphrodite…

Il leva la main en l’air :

— Tous les cercles se recoupent. Nul désir ne vaincra votre volonté. Mais le sang vaincra votre corps…

. . . . . . . . . .

L’inconnu était disparu. Jeanne tentait de comprendre les paroles sibyllines. Elle suivait