pièces, à intervalles, par le truchement de Séphardi.
— Donc, deux millions pour votre frère et cinq cent mille pour vous, que vous remboursez.
— Que je rembourse ?… vous êtes…
Le banquier reprit toujours aussi aigre.
— Parfaitement. Je veux deux cents parts de fondateur de la P.O.I.L. et nous entrons, Mexme et moi, au Conseil d’administration.
— Ce n’est pas tout, dit Mexme. J’entre au titre d’Inspecteur des Comptes au Conseil de la société Hurlub. Croyez-vous que nous allons vous laisser toucher de l’argent des pétroliers de Londres et d’Amsterdam, comme vous ne manqueriez pas de faire si je ne suis pas au poste central ?
— Non ! cria Boutrol, rouge comme un foie de bœuf. Je ne vais pas me laisser gruger comme ça. À vous entendre on croirait que vous commandez partout.
— Naturellement, dit Séphardi. Les Pétroles doivent être garantis contre les amis que vous nous offriez tout à l’heure. Voyez-vous votre frère tomber et le groupe Hurlub venir aux mains du syndicat hollandais ? Nous serions frais ! Cela nous coûterait trente millions au bas mot.
— Non ! hurla Boutrol, je n’accepte pas.
Séphardi murmura d’une voix aimable :
— Et les trois cent mille que vous devez payer pour Orlandette après-demain ? Vous les avez demandés à Dryllis qui vous a renvoyé à ce soir. Mais c’est moi qui suis le maître de Dryllis et je