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ENTRE DEUX CARESSES

le…, envoyé au camp des Serpents le… avec les notes V.Z.B. s’est enfui le…

On n’a constaté l’évasion qu’à l’appel du soir. Il devait avoir pris près de deux heures d’avance. Des patrouilles avec chiens policiers ont aussitôt commencé les recherches, interrompues par la nuit. Les indigènes qui vivent dans la forêt, sur la route prise par le fugitif ont été avertis par trois soldats connaissant parfaitement le pays, qui ont suivi le 54302 à la piste.

La contrée est exceptionnellement malsaine et dangereuse…

Jeanne dit avec violence :

— C’est pour cela, évidemment, qu’on les y envoie…

Blanc-Simplaud reprit :

aussi l’évadé courait-il les plus grands risques. Jusqu’ici — ce rapport est fait seize jours après l’évasion — on n’a aucune nouvelle du 54302. De l’enquête méthodiquement menée par le chef du cercle de… il résulte que deux hommes sont passés, quatre jours après le départ du condamné, à petite distance du groupe A-19 qui explore le haut Maroni. On a trouvé trace de leur séjour mais il ne sembla pas que ce soit celle du 54302, qui, en ce cas, se serait associé avec un autre évadé. En tout cas la poursuite des deux hommes qui ont laissé ces traces a été organisée avec soin. Ils suivaient une marche régulière et sûre qui demeure incompréhensible. Ils ont gardé leur avance de quarante-huit heures et n’ont pu être rejoints. La plupart des surveillants pensent d’ailleurs que ce sont deux prospecteurs brésiliens très connus et respectés par les indigènes.