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ENTRE DEUX CARESSES

Une sorte de faiblesse la possédait. Sortie de la gare de Lyon, elle avait eu d’abord l’idée de se faire conduire rue Pillet-Will comme si elle en était sortie la veille. Mais un instinct la retint. Il était midi. Elle décida de déjeûner en réfléchissant. Le problème qui se posait à elle aujourd’hui ne l’avait jamais frappé auparavant : Comment reparaître ?

À la fin du repas, dans un restaurant, place de la République, au moment de boire une tasse de café, elle vit le relieur de « L’illustration » sur une table voisine. Elle allongea le bras et l’atteignit. Qu’y verrait-elle de neuf ?

Le défilé des dessins et photos d’actualité avait peu d’intérêt. Elle tournait lentement les pages quand trois clichés la frappèrent. En haut on voyait un bateau d’aspect à vrai dire quelconque, mais au dessous figuraient deux cages de ménageries à l’intérieur desquelles on entrevoyait des hommes.

Elle lut :

Le navire le Bethencourt qui part pour la Guyane avec sa cargaison de condamnés.

Puis :

Dans cette cage, au premier plan on entrevoit Tintin, l’assassin de la rue Frochot, Simoul, l’incendiaire du Ministère des Finances, Teczai, l’auteur du quadruple crime de la rue Nicolo.

Et, sous la dernière photo il y avait :