mal, le mieux lui semble de pratiquer une retraite à la fois stratégique et tactique… Mais Mexme fut un coureur des Jeux Olympiques. Aussi son adversaire a-t-il beau détaler vertigineusement sur de rapides espadrilles, le vainqueur est parti à ses talons comme pour tenter un record.
À trente mètres de là, le banquier est sur le fuyard. Alors l’ancien joueur de foot-ball empoigne au vol une jambe du bandit qui fait un superbe plongeon sur le bitume. Sa tête frappe — dame à cette heure on ne sait pas où l’on va — un arbre… qui résiste… Et c’est maintenant une loque amoncelée sans précautions au pied du végétal rachitique…
Mexme s’en va. La scène n’eut aucun témoin à ce qu’il semble… Car à Paris il y a des yeux pour tout voir… Mais ce sont le plus souvent des yeux discrets et prudents…
Mexme marche toujours… Il arrive à l’avenue de Wagram et se trouve à l’Étoile. Il est une heure et demie du matin… Maintenant il revient par les Champs-Élysées. Il sent enfin l’envie de dormir. Son souci de tout à l’heure s’est évaporé. Il va rentrer à pied et sera dispos au réveil. La nuit est douce et parfumée. Des autos passent comme des ombres longues.
Il est content : la bataille avec ces crapules lui a remis le cœur en place. Il pense : décidément je vais prendre à Séphardi la petite Javilar. Je la ferai millionnaire. On dit qu’elle a connu