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ENTRE DEUX CARESSES

— Il sait tout certainement, par sa police. S’il ne m’a pas averti…

— C’est qu’il tient le danger pour inexistant…

— À moins que…

— À moins que quoi ?… Vous allez être atteint du délire de la persécution, ce me semble ? Croyez-vous que tout Paris va risquer son argent pour la seule et unique satisfaction de mettre Mexme à bas ?

— Cela ne serait pas nul ! dit-il avec orgueil.

— C’est idiot, entendez-vous… C’est idiot !… Je vous ai connu raisonnant droit, mais vous divaguez en ce moment. Il y a sans doute des groupes de défense contre vos prétentions. Vous avez parlé d’acheter toute la côte méditerranéenne. Vous auriez ce jour-là beaucoup mieux fait de vous taire. Des ennemis éventuels se sont unis. Ils ont bien fait. On ne menace pas les gens, on les étrangle, ou on reste tranquille. Voilà la vérité.

— Vous me semblez bien renseignée tout de même !

— Dame, j’habite au centre sur lequel vous avez jeté votre dévolu, comme si les Pétroles Narbonnais ne vous suffisaient pas. On parle des Pétroles Niçois…

— N’est-ce pas juste ? Séphardi a bien créé les Pétroles Catalans.

— Alors, c’est la course, entre vous deux ? À qui sera le plus gros marchand de Pétroles. Quelle sottise !…