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ENTRE DEUX CARESSES

La journée se passa dans la fièvre d’un travail ardent et minutieux. À mesure que les heures coulaient, Mexme revenait de plus en plus à cette confiance qui lui était normale. À six heures, il se rendit au Ministère de l’intérieur et mit le Ministre au courant du plan d’attaque préparé. Contre les gens surpris à coller des affiches injurieuses à son propos (ce qu’il fallait prévoir), contre les camelots qui vendraient des journaux de panique, contre tout ce qui se manifesterait enfin sur la voie publique de la haine de ses ennemis il réclama une vigilance particulière.

On détacha une brigade de sûreté spéciale à cet effet. Des commissaires furent désignés pour le contrôle.

La Bourse devait être soumise à une surveillance étroite. Toutes les dépêches concernant les Pétroles Narbonnais, avant d’être transmises aux intéressés, seraient visées par un Inspecteur de la Sûreté Générale, expert dans des questions financières et qui resterait en relations avec Mexme. Les imprimeries de journaux financiers ne pouvaient rien mettre aux mains de linotypistes sans que copie en fût donnée à cet inspecteur. Il avait des acolytes dans toutes les maisons d’impression. Ainsi on pourrait saisir, avant mise en vente, les feuilles publiant de faux bruits.

De même, tous les télégrammes d’agences envoyés en Province seraient retardés systématiquement s’ils étaient louches, arrêtés même s’ils semblaient dangereux. Quant au téléphone, on