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ENTRE DEUX CARESSES

— Que voulez-vous ? Il a trop inquiété de gens. Il a des ennemis en nombre excessif. Et il ne tient pas ses ennemis. C’est Séphardi qui les tient par ses petits papiers. Or puisqu’il se tient coi…

— Mais si Séphardi intervient au dernier moment pour Mexme…

— …

. . . . . . . . . .

— Vous voyez bien. Au fond vous ne donnez que des ragots. J’ai confiance, quant à moi. Je dis qu’il y a encore plus de gens intéressés à soutenir Mexme qu’il n’y en a à le couler.

— Je vous affirme en tout cas qu’après demain la danse commence.

— Après tout, si Mexme s’en tire comme je pense il n’en sera que plus fort. Mais vous, Bigoinot, vous ne voteriez pas les poursuites puisque vous connaissez la machination.

— Moi ?… Vous savez, on ne peut pas dire ce qu’on votera avant de voir comment la chose va se présenter. Si je devais être accusé d’avoir touché pour Mexme, je voterais plutôt oui.

— Toujours ces mœurs parlementaires…

— Dame, vous savez !…

— Je sais bien que le député qui voterait les poursuites, s’il connaissait ce que vous venez de me dire, serait une fripouille.

— Mon cher…

— Je vous le dis comme je le pense. Notez bien que des centaines de milliers d’épargnants seraient atteints par le krach.