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ENTRE DEUX CARESSES

— Mon Dieu, Sophie, c’est en somme flatteur ce que je vous disais…

— Non ! Mexme, mon ami. La pureté est, ou bien comique, ou bien bête. Notez que c’est logique. Si je vous disais qu’un tel est « pur d’esprit », cela voudrait dire que c’est un imbécile et rien d’autre.

— Vous avez toujours raison. La pièce vous a amusée ?

— Follement !

— Montez donc avec moi. Nous allons converser un peu.

— Attendez que je retrouve ma petite amie Idéle de Javilar. La voilà : Idéle, ma chérie, voulez-vous dire à notre chauffeur de rentrer seul, nous adoptons la limousine de Mexme.

Une grande jeune fille mince, avec des yeux flambants, fit oui de la tête et s’éloigna. Mexme dit :

— Elle est fascinante, cette jeune fille-là. Qui est-elle ?

— La nouvelle secrétaire de Séphardi. Vous ne savez donc rien, mon pauvre ami ?

— Il a du goût, Séphardi. Je lui ai toujours vu des secrétaires étonnantes, titrées, magnifiques, et qui — chose encore plus rare — étaient discrètes… La jeune fille reparut. Silencieuse elle monta près de Sophie de Livromes dans la vaste voiture.

— Où allons-nous ? demanda Mexme.

— Je ne sais. Oh si, plutôt, je le sais, mais cela va peut-être vous ennuyer, mon cher ami ?