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AVENIR

Je lèverai les yeux vers le ciel implacable
Qui de désirs d’amour et de beauté m’accable,
Ne les exauçant pas ;

Puis, sûr de ne coûter à personne une larme,
Si, dans ma lâcheté, je n’ai pas peur d’une arme,
Je m’ouvrirai le cœur ;
Et, quand je serai mort, la nuit, toujours plus douce,
Versera sur les fleurs, versera sur la mousse
Son silence vainqueur.