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La Crainte du réveil




TU sais la volupté qui prête au corps une âme,
L’ivresse du plaisir qui berce en exaltant ;
Tu distilles sur moi ce charme de la femme,
Qui dans la chair prend source et jusqu’à Dieu s’étend.

Ton profil noble et doux, tes limpides prunelles
Éveillent des pensers d’héroïsme et de bien,
Ton corps, dans tout l’éclat des formes éternelles,
Serait divinisé sur un autel païen.