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LA DEMANDE

À Louis Béroud




I


Dans la grande cour de la Gouille, Mme Repin lançait à sa volaille des poignées de grains. Ils s’envolaient régulièrement de la corbeille, suivant le rythme du geste, et s’éparpillaient en grésillant, sur le sol dur. La fine musique d’un trousseau de clefs entrechoquées montait de l’une des poches du tablier. En faisant des lèvres :

« Cht ! cht ! »

et même à grands coups de pieds, Mme Repin écartait les dindes voraces. Leurs crêtes bleuissaient de colère, et leurs demi-roues rayonnaient aussitôt avec une sorte de détonation et le brus-