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Poil de Carotte

Madame Lepic

Ah ! c’est le peigne. Voilà comme tu remercies ta sœur. Tu l’entends, Ernestine ? Monsieur, délicat, se plaint de sa coiffeuse. Je te conseille, ma fille, d’abandonner tout de suite ce martyr volontaire à sa vermine.

Sœur Ernestine

J’ai fini pour aujourd’hui, maman. J’ai seulement ôté le plus gros et je ferai demain une seconde tournée. Mais j’en connais une qui se parfumera d’eau de Cologne.

Madame Lepic

Quant à toi, Poil de Carotte, emporte ta cuvette et va l’exposer sur le mur du jardin. Il faut que tout le village défile devant, pour ta confusion.


Poil de Carotte prend la cuvette et sort ; et l’ayant déposée au soleil, il monte la garde près d’elle.

C’est la vieille Marie Nanette qui s’ap-