Torringham. Mais depuis ce jour, me dit-on, rien ne comptait à ses yeux, fors l’allégresse et l’amour. Il ne peignait plus. Je l’appris par un des nombreux dilettantes qui déploraient le « malheur », comme il disait lui-même.
» Un malheur, vraiment, dont je ne me souciais guère !
» C’est que, voyez-vous, je ne demandais à mes familiers que d’être divertissants, ou bizarres, sans m’inquiéter de leur vie privée. Je ne demandais à leurs compagnes que d’être belles, sinon drôles. Et ces deux-là, Olivier, Maud, quels boute-en-train ! Lui, que d’esprit ! Elle, que de charme !… Ah ! plus que ravissante, l’humoriste et facétieuse lady Maud Torringham ! Maud Torringham dont la bouche minuscule proférait de si plaisantes bouffonneries, tandis que l’âme britannique siégeait impassible au fond de ses yeux pâles ! Maud Torringham ! Clownesse, en vérité. Clownesse qui parlait français comme Footit ! Mais c’est si joli, n’est-ce pas, l’accent d’une jolie Anglaise ?
» Jeune homme, voici l’aventure.
» Une nuit, lady Torringham, venant souper chez moi, fit son entrée sans Olivier Michel. Aux questions qu’on lui posa elle répondit en éclatant de rire et du ton le plus badin !
» Croyez-vous, chers ; je souis plaquée. réellement.
» Elle ajouta, sans y attacher la moindre