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MADEMOISELLE OLYMPE
Avec la vie de Mademoiselle Olympe Bardeau, on écrirait un roman de mœurs provinciales, mais il serait monotone. Ce n’est guère varié, ce qu’elle fait : elle passe son temps à se dévouer.
Je l’ai toujours connue vieille fille. Il y a dix ans, elle ne l’était pas moins ; dans dix ans elle ne le sera pas davantage ; elle ne bouge plus ; c’est une vieille fille précoce qui se conserve. Chacun lui donne l’âge qu’il veut.
Elle aurait pu se marier autrefois si son frère ne lui avait emprunté sa dot pour la perdre dans le commerce. Elle a renoncé au mariage, mais elle aime beaucoup son