— Elles sonnent de bons coups, dit Nanette ; elles m’auraient bien vite fait sauter en l’air.
— Et moi, cousine, je vous répète que la messe est sonnée et quand vous arriverez, Monsieur le curé aura commencé.
— Tranquillise-toi, dit-elle ; il est vieux, il ne va pas vite, je le rattraperai.
— Je parie, cousine, que vous ne me croyez pas ?
— Est-ce que tu sais seulement, dit-elle, à quelle heure ça se sonne, une messe ?
— Je vous donne ma parole que je ne suis pas sourd, que je ne dors pas debout dans les rues et qu’on a sonné la messe.
— Puisque tu l’as si bien entendue, pourquoi donc que tu n’y vas pas toi-même, espèce de païen ?
— Vous vous imaginez que je plaisante ?
— Avec ça que tu te gênes, quand il s’agit de religion.
— Je vous jure, cousine…
— Tu m’ennuies !
— Bon, bon, cousine entêtée, à votre aise !