attache solidement Pyrame au pied d’une
table et s’assied en face d’un vieil ami qui
n’attendait que lui pour commencer la partie.
Tandis que son maître joue, Pyrame se tient tranquille, lèche ses pattes, les retire quand on marche dessus, happe des guêpes, éternue, et dort oublié, sans rancune.
Les heures passent. Déjà la septième du soir va sonner et Barget regarde fiévreusement la pendule. Sa femme et ses enfants doivent être de retour et la soupe servie.
— Plus que deux parties, dit-il.
Puis :
— La belle et nous filons.
Puis :
— Celle des malheureux et je me sauve !
Et presque debout, les doigts mouillés d’avance, il dit encore :
— Vite, la dernière des dernières !
Cette fois, c’est fini, Barget détache Pyrame et sautillant jusqu’à la maison afin de suer un peu, il ramène son chien de la promenade.