Point : je songe au pourboire que j’ai donné ou que je donnerai. Ce garçon me met mon pardessus par-dessus la tête ; il me dérobe les manches ; il n’est pas content. Ce soir je cacherai le pourboire sous ma serviette.
Et ce marin qui vient de me faire faire le tour du bateau chinois, a-t-il assez ? Il doit avoir assez. Moi, j’aurais assez.
Et ce brave homme auquel je dis, sans comprendre un mot de ses renseignements : « Oui, oui, merci, merci, » il meurt de soif, on le voit bien.
Je jette encore mon argent par la fenêtre à ce mandoliniste qui s’arrête net de jouer, ramasse la boule de papier, cherche si rien n’a roulé dans un coin et, désappointé, recommence : c’est trop peu pour qu’il se taise.
Ô froid, dédaigneux, redoutable cocher, depuis que tu me promènes, je calcule : jamais je n’oserai te régler. J’aime mieux ne plus descendre, et je garde ta voiture à vie, jusqu’au bout du monde !