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CHAPITRE XIV

le grand jour du prodigieux spectacle


Nous ne pouvons songer à détailler ici les seize jours qui précédèrent l’émouvante et tragique rétrovision du 28 juillet 1835, c’est-à-dire, en réalité, la période qui s’étendit du 30 octobre au 15 novembre 1929.

Charles et ses amis vécurent alors, rue de Tournon, une quinzaine surchauffée, une phase de préparatifs et d’observation continuelle, qui empruntait aux circonstances un intérêt extraordinaire. Il n’était pas une minute qui ne contint sa bonne dose d’attrait, due aux propriétés merveilleuses de la luminite, au spectacle du passé qu’elle restituait, aux scènes formidables dont on attendait à jour fixe la surprenante vision, à tous les mystères qui allaient s’éclairer de ce fait, aux bonheurs et aux malheurs qui en résulteraient.

Mais, pendant ce temps, la surveillance de la fameuse plaque ne donna lieu qu’à des constatations générales qui n’apportèrent, aucun changement essentiel à ce qu’on savait déjà, tant au sujet de César Christiani qu’à propos de Joseph Fieschi, son voisin.

Le cabinet de César ne fut, durant cette période précédant sa mort, le théâtre d’aucune scène marquante.