Page:Renard - Le Maitre de la Lumiere, 1948.djvu/126

Cette page a été validée par deux contributeurs.


CHAPITRE IX

« le serment d’amour »


Charles, fortement instruit de toutes choses, était de ceux qui ne connaissent que des étonnements passagers. Nous pouvons ajouter qu’en ces jours critiques il n’était disposé à s’enthousiasmer pour rien, hormis ce qui l’eût rapproché de Rita, inaccessible ! Tout miracle étranger à son amour et n’en pouvant servir la cause n’avait pour lui qu’un intérêt très limité. Pour l’exalter pareillement, il avait fallu, en vérité que la luminite fût, pour lui, au début, une merveille des plus merveilleuses ! Encore reconnaissait-il que cette exaltation n’aurait pas atteint un tel degré, s’il n’avait pas cru, fugitivement et vaguement, que l’ombre de César Christiani allait lui révéler le secret de sa mort — et que cette mort n’était point l’œuvre de Fabius Ortofieri.

Il avait, malgré lui, dans la confusion de ses pensées, remué toute cette histoire criminelle qui le ramenait toujours à ce fait indéniable : « Fabius n’a rien avoué. Il est mort en protestant de son innocence ! » Il oubliait que les témoignages les plus accablants avaient confondu le grand-père de Rita.

Et, comme un soir précoce enténébrait le cabinet de travail, il était repris, comme le matin même, par le