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le docteur lerne, sous-dieu

— Ah ! oui ! moi et mes aides : Wilhelm, Karl, Johann. Et voici M. Mac-Bell, mon élève ! Il est très ressemblant, qu’en dites-vous, Emma ?

Il avait mis le carton sous le nez de sa pupille et lui montrait un homme complètement rasé à la mode américaine, mince, petit et jeune, au maintien distingué, qui s’appuyait sur le Saint-Bernard.

— Un beau et spirituel garçon, hein ? fit railleusement le professeur. La crème des Écossais !

Emma ne bronchait pas, toujours épouvantée. Elle articula seulement avec difficulté :

— Sa Nelly était bien amusante avec ses tours de chien savant…

— Et Mac-Bell ? gouailla mon oncle. Est-ce qu’il était amusant, lui ?

Symptôme des larmes prochaines, je vis s’agiter le menton d’Emma. Elle murmura :

— Malheureux Mac-Bell !…

— Oui, me dit Lerne en répondant à mon air déconcerté, M. Doniphan Mac-Bell a dû abandonner son service à la suite de regrettables péripéties. Que le sort t’épargne de tels déboires, Nicolas !

— Et l’autre ? demandai-je afin de détourner l’entretien, l’autre, ce monsieur aux moustaches et aux favoris bruns, qui est-ce ?

— Il est parti lui aussi.

— Le docteur Klotz, fit l’Emma qui s’était rap-