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le docteur lerne, sous-dieu

verses. À chaque instant nos regards se croisaient, enfin ils se lièrent, et mon oncle, ne pouvant se taire plus longtemps, parut se décider pour la deuxième fois.

— Nicolas, me dit-il en me tapant la cuisse, je suis ruiné, tu sais !

Je compris son plan et me révoltai :

— Mon oncle, soyez franc, vous désirez mon départ !

— Moi ? Quelle idée, mon enfant !…

— Parfaitement. J’en suis sûr. Votre invitation était assez décourageante, et votre accueil n’est guère hospitalier. Mais, mon oncle, vous avez la mémoire bien courte si vous me croyez cupide au point de n’être ici que pour votre héritage. Je vois que vous n’êtes plus le même — vos lettres, d’ailleurs, me l’avaient fait pressentir —, et pourtant, que vous ayez inventé ce gros subterfuge destiné à me chasser, cela me surpasse ! Car je n’ai pas varié, moi, depuis quinze ans ! je n’ai pas cessé de vous vénérer de tout mon cœur, et de mieux mériter que ces épîtres glaciales et surtout, grands dieux ! que cet affront !

— Là ! là ! doucement… fit Lerne très ennuyé.

— Au surplus, continuai-je, souhaitez-vous que je parte ? dites-le tout bonnement, et adieu ! Vous n’êtes plus mon oncle.

— Ne prononce jamais de pareils blasphèmes, Nicolas !