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ii

AU MILIEU DES SPHINX


L’automobile évoluait lentement aux méandres du labyrinthe. Parfois, en présence d’un nœud de chemins, le facteur lui-même hésitait un instant.

— Depuis combien de temps ces zigzags remplacent-ils l’avenue droite ? demandai-je.

— Quatre ans, monsieur, une année environ après l’installation définitive de M. Lerne au château.

— Savez-vous leur but ?… Vous pouvez parler : je suis le neveu du professeur,

— Bah ! C’est… enfin, c’est un original.

— Qu’est-ce qu’il fait donc de si extraordinaire ?

— Oh ! mon Dieu, rien… On ne le voit presque jamais. C’est justement cela qui est drôle. Avant qu’il n’eût le caprice de cet embrouillamini, on le rencontrait souvent, il se promenait dans la campagne, mais