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le docteur lerne, sous-dieu

Lerne confirmaient à chaque ligne son honnêteté médicale et la pureté de ses recherches sur la greffe. Celles de Klotz-Lerne, facilement reconnaissables aux altérations de l’écriture et souvent noircies de gothique allemande, firent l’objet d’une rafle méticuleuse, et furent incinérés comme témoignages irrécusables de plusieurs délits, où rien ne venait infirmer la participation d’un certain sieur Nicolas Vermont, présent à Fonval durant six mois. Sous l’empire du même souci, je fouillai le parc et les communs.

Cela fini, je cédai les animaux à des villageois, et Barbe reçut congé.

Puis j’appelai des auxiliaires. On bourra de grandes caisses avec des objets de famille, pendant qu’Emma faisait ses malles, partagée entre le dépit de sa chimère envolée et le plaisir de me suivre à Paris.

Dès la mort de Klotz-Lerne, pressé de retrouver le tumulte du monde et le confort de la richesse sans la transition des contraintes ménagères, j’avais écrit à l’un de mes amis, le priant de louer à mon usage un appartement plus spacieux que ma garçonnière et propre à loger un couple d’amoureux. Sa réponse nous charma. Il avait déniché l’asile avenue Victor-Hugo : un petit hôtel bâti comme sur mesures et meublé à souhait. Une domesticité recrutée par ses soins nous y attendait.


Tout fut prêt. J’expédiai les volumineux colis et les