et plus s’amincit alors, pour ainsi dire, le pédicule qui retient l’esprit au corps expéditeur : — mais il existe toujours.
Le 20, je me suis introduit mentalement à l’intérieur de Johann.
Le 22, j’ai incarné un chat.
Le 24, un frêne.
L’accès a été de plus en plus facile, l’invasion de plus en plus complète, mais le pédicule demeure.
J’ai pensé que l’expérience réussirait, sur un cadavre, parce que là, nul fluide n’encombrerait par anticipation le récipient à remplir. Je n’avais pas réfléchi que la mort est incompatible avec l’âme, cette compagne inséparable de la vie elle-même. Nous n’avons rien fait de bon, et la sensation est abominable.
Théoriquement, pour que le pédicule soit supprimé, que faudrait-il ? Un organisme destinataire qui n’ait point d’âme du tout (afin qu’on y puisse loger la sienne tout entière) et qui pourtant ne soit pas mort ; en d’autres termes : « un corps organisé qui n’ait jamais vécu ». C’est l’impossible.
Donc, pratiquement, nos efforts doivent se porter sur la suppression du pédicule au moyen d’expédients détournés que je n’aperçois nullement…
Ce n’est pas que les expériences de cette période n’aient