posé. L’ignorance me servait mieux que n’eût fait l’adresse d’un professionnel.
J’entamai le travail sans retard, inquiet de savoir livrés à eux-mêmes les hôtes de Fonval.
Peu de temps après, ayant remisé la voiture au fond d’un bosquet, je franchis la muraille du parc.
Et je serais monté directement à la chambre d’Emma, si un aboiement lugubre n’avait retenti vers les bâtiments gris.
… Le laboratoire… Nelly… Cette singularité d’un chien détenu dans un laboratoire me fit balancer entre l’attirance du mystère et l’attraction d’Emma. Mais, cette fois-là, l’espèce d’instinct de conservation, éveillé par l’Inconnu et le danger qu’on lui attribue toujours, devait l’emporter : je me dirigeai sur les bâtiments gris. Au surplus, les Allemands s’y trouvaient à coup sûr et leur présence m’empêcherait de m’y attarder. Il s’agissait donc de ravir quelques minutes seulement au commerce de la galanterie : la raison ne triomphait que mollement.
En passant contre la chambre jaune, j’écoutai aux persiennes afin de m’assurer que Mac-Bell était seul. Il l’était, ce qui me gonfla le cœur d’une immense et vile satisfaction.
Quelques nuées blanc d’argent couraient dans un ciel cru. Le vent venait de Grey-l’Abbaye et m’apportait, par le défilé, le chant monotone des cloches. Elles