— Tant mieux, mon Henriette, tant mieux !
Elle était heureuse du bonheur de son aînée d’abord, et un peu pour elle, car M. Repin avait toujours dit, presque en chantonnant :
— Quand deux filles sont à marier, c’est l’aînée qui va devant, la cadette suit derrière !
Or, Henriette n’avançait pas vite, et Marie songeait que si elle ne se mettait pas en tête, on n’arriverait jamais, peut-être. On disait d’Henriette, au premier coup d’œil :
— C’est une oie !
— Oui, mais elle n’est pas méchante.
— Il ne manquerait plus que cela !
En outre, elle était trop grande. Sa taille effrayante intimidait les hommes. Elle était aussi trop rouge, et, la figure couverte de taches ardentes, elle faisait à toute heure l’effet de s’être barbouillée en gavant, avec du son délayé, des volailles de concours. Elle avait vingt-