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ment, si vous croyez qu’elles ont commencé les premières, et non pour le plaisir de médire.

Vous aimez la toilette, parce que vous lui allez, le théâtre, lorsqu’on y rit, et le monde, car une femme de votre âge ne peut pas vivre comme un loup.

Vous détestez les chats et vous ne supportez que les gros chiens serviables qui sont de taille à coucher dehors.

Vous ne jouez d’aucun instrument.

Vous ne vous connaissez ni en art, ni en sport et vous n’avez pas d’opinion sur les littérateurs, des hommes comme les autres, après tout.

Quand vous écrivez le billet nécessaire, on dirait que le bec de votre plume pique maladroitement des graines de cassis et les écrase sur le papier.

Et vous ne lisez que les livres dont la lecture repose le teint.

Vous craignez comme la foudre les explosions d’amour, et vous aimez