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ii
LE GESTE RÉVÉLATEUR
Le lendemain, j’entrai de bonne heure dans la chambre de l’aveugle.
Il toussait d’une façon déchirante. Je ne fis, toutefois, aucune allusion à son état de santé.
Je l’aidai à s’habiller, ce qui fut aisé, car, malgré sa cécité, Jean n’était pas maladroit. La jeunesse fait de ces miracles, et, du reste, le pauvre garçon avait déjà l’habitude de son infirmité.
Je lui demandai s’il avait perdu la vue aussitôt blessé. Il me dit que oui, et qu’il était aveugle depuis dix mois.