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PROLOGUE-ÉPILOGUE
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net. On l’appelait d’urgence à Salaraont. La vie d’un malade dépendait de sa hâte. Il ne crut pas devoir perdre plusieurs minutes à ouvrir son cofFre-fort, et, ne voulant pas jeter le document dans le premier tiroir venu, il estima plus prudent de l’emporter avec lui, se réservant de le mettre en lieu sûr dès son retour.

C’est ce document que nous publions ci-après. Il forme un récit dont la fin violente du docteur n’est que l’épilogue sanglant.

Hélas ! ce qu’on va lire n’est qu’une relation fort imprécise des observations pratiquées par le médecin de Belvoux. Ce n’est qu’une histoire intime où il a raconté tout ce qui ne pouvait prendre place dans son mémoire technique, soustrait par les redoutables cambrioleurs, à la veille d’être transmis à l’Académie des sciences. Il est vrai que — selon le docteur — le mémoire technique était lui-même très incomplet. La perte n’en est pas moins déplorable, si l’on envisage toutes les lumières que son étude aurait projetées dans les profondeurs de l’inconnu et dont le manuscrit de la peau de bique ne donne qu’un faible aperçu.