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CHÂTEAU

— Ah ! Ça !… Ça, c’est une bonne idée, par exemple !

Et je songeais :

« Ce n’est qu’une fête, une seule. Mais je gage que les préparatifs de cette fête-là vont absorber mon amateur de vieilleries pendant au moins trois semaines ! »

— L’excellente idée ! répétait le duc. Il faut la soumettre à ma femme, et tout de suite !

Naturellement, les deux sœurs furent ravies d’une proposition si intéressante ; et quand M. de Rocroy nous arriva de Tours à l’heure du dîner, je crus qu’il m’embrasserait, tant ce jeune boute-en-train exulta.

— C’est vous qui mènerez le bal, Maurice, lui dit M. de Castièvre. À la guise de nos pères. Et vous savez : rien que d’anciennes danses. Pavanes, passe-pied, chacones, sarabandes. Tous devront les savoir, sous peine de faire tapisserie. Je vous en charge.

— Comptez sur moi !

— Je me charge du reste, ajouta le duc d’un air de compétence et de satisfaction qu’il outra pour nous amuser.

Mme de Castièvre fut si heureuse de ce