craintes, quelles mesures eût-elle prises que Jean n’eût pas pénétrées ? Comment, par exemple, munir la jeune fille d’un revolver sans que le faux aveugle ne s’en aperçût et ne m’en tînt rigueur ?…
Hélas ! je n’eus pas longtemps à craindre que Jean Lebris fût attaqué au cours d’une promenade.
Comme je m’apprêtais à le conduire à Lyon pour le faire radiographier, une crise violente, accompagnée d’hémoptysie, le terrassa. Nous le couchâmes. Il ne devait pas se relever.
J’estimai sur-le-champ qu’il ne vivrait pas au delà d’une quinzaine. Dès lors, nous n’eûmes plus d’autre souci que de l’assister. Fanny s’installa à son chevet, aidée de Césarine, de Mme Fontan et — beaucoup moins — de la pauvre Mme Lebris. Je m’autorisai de la faiblesse du malade pour interdire l’accès de sa chambre à quelque étranger que ce fût, et je passai près de lui tout le temps dont je pus disposer.
Jean Lebris fut d’abord la proie d’un