Page:Renard - L’Œil Clair, 1913.djvu/99

Cette page n’a pas encore été corrigée
95
MARIETTE AU THÉÂTRE

Un moment elle se laissa émouvoir.

— Ah ! celui-là qui tombe ! dit-elle ; quand on tombe on se fait mal ! Il a dû se faire mal. Tiens, non ! le voilà debout ! Je suis bien attrapée.

On ne n'y reprendra plus.

A la fin du dernier tableau, la concierge pâlit et poussa un léger cri d’angoisse : le cadavre de Mordaunt, un poignard dans le cœur, flottait, rigide, sur la mer.

Mariette éclata de rire !

— Il va se redresser, dit-elle, et il viendra, tout à l’heure, au bord des planches, nous dire un petit bonjour, ce qui se passa comme elle le prévoyait.

Bientôt elle se civilise.

— Vous vous êtes amusée à Cabotine ?

— Oh ! oui !

— Vous avez tout compris ?

— Non, mais quand je ne comprenais pas, je voyais le monde rire tellement que je riais pour faire comme les autres.