justement suspecte. L’instituteur n’y verrait que
des intrus autorisés, des indiscrets se mêlant de ce
qui ne les regarde pas, des tyranneaux à l’occasion.
Il refuse ce supplément d’amis : il a assez de
l’inspecteur primaire, et de l’inspecteur d’académie,
quand celui-ci lui fait l’exceptionnel honneur de
venir le voir dans son école perdue. S’il accepte
volontiers le délégué cantonal, c’est parce que ce
soutien de l’école a pris la prudente habitude de
se dérober le plus possible.
On a essayé de nommer des dames déléguées cantonales. Elles seraient supérieures aux hommes ; elles connaissent mieux les besoins de l’enfant, elles sont plus actives, plus généreuses et plus curieuses. L’école ne pourrait que profiter de leur intervention maternelle. On en a désigné quelques-unes ; mais il paraît que leur choix est difficile. Pour quels motifs préférer, par exemple : Mme la marchande de vins à Mme la conseillère d’arrondissement, le notariat à la banque ? On ne croit pas, d’ailleurs, qu’au point de vue républicain, elles seraient d’une solidité à toute épreuve et on a remarqué déjà que cette dame patronnesse, après