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LA LECTURE DU PETIT ACTE

Pour le décor, je vous gâterai. J’ai justement un décor qui a servi à George Sand.

— Je vous remercie, Monsieur Rouvre, de la délicate attention.

— Il ne convient pas, Monsieur Paul Page, que le décor, par son luxe, nuise à la pièce. Ne vous énervez point, ayez bon espoir.

— Dans tous les cas, dit Paul Page, j’espère qu’on s’accordera à trouver L'Œil du Maître bien écrit.

— Oh ! ça !... répond M. Rouvre.

Il se rattrape par une flatterie.

— Il n’y a que le premier acte qui coûte ; puisque vous avez le don du théâtre, j’attends de vous la pièce en cinq actes que vous m’apporterez l'année prochaine.

Tout de suite, Paul Page ébauche un plan.

— Que diriez-vous, cher Monsieur Rouvre, d’une grande comédie villageoise ?

— J’allais vous la demander, dit M. Rouvre. Faites-nous cinq actes à la manière de George Sand ; hélas ! nous pleurons toujours George Sand !