Page:Renard - L’Œil Clair, 1913.djvu/203

Cette page n’a pas encore été corrigée
199
LA LECTURE DU PETIT ACTE


écoute, une main derrière son oreille droite, qui devient dure.

On sourit souvent, on rit trois fois. Au mot final, quelques mains applaudissent. Ce n’est pas un triomphe, mais ces gens-là sont plutôt blasés. Une jeune actrice remercie Paul Page de lui avoir donné un si joli rôle.

— Moins joli que vous, Mademoiselle !

Bien répondu.

On cause. L’impression générale est que le petit acte, honorable, plein de promesses, ne renversera rien.

Paul Page voudrait connaître l’opinion de M. Robert, qui est presque sourd.

— Monsieur, dit M. Robert, avec la sincérité exigée, je crois que nous pourrons faire quelque chose de l'Œil du Maître.

— Merci, Monsieur.

— Seulement, ajoute M. Robert, tout est à faire !

— Merci, Monsieur.

Soudain, l’artiste qui devait, pour ses débuts, jouer le rôle du fiancé, tire Paul Page à l’écart et lui rend le rôle. Il ne se trouve pas assez commun pour accepter un rôle d’amoureux paysan, et il aimerait mieux une pièce en cinq actes.