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LA LECTURE DU PETIT ACTE


La salle de lecture est verte. Il y a des bustes dans les coins, au milieu, une table large et longue et, sur cette table, où vingt-cinq personnes pourraient danser, la carafe d’eau, le verre, le sucre et le citron.

Paul Page, le jeune et sympathique auteur, sent qu’il n’aura jamais le courage de boire. Il faudrait mettre de l’eau dans ce verre, du sucre dans cette eau, couper le citron !...

Les artistes convoqués entrent, l’un après l’autre. Paul Page devine les plus connus à leur manière de s’asseoir sans hésiter.

Pendant qu’il lit l'ŒIL du Maître, mal d’ailleurs, et d’une voix qui lui semble celle d’un autre, M. Rouvre, le directeur, hoche la tête ; Paul Page saura plus tard que M. Rouvre imagine déjà quelques jeux de scène. Une dame tousse, parce qu’elle est enrhumée. L’aîné des artistes, M. Robert,