rie, c’est de savoir se recruter dans tous les milieux.
— Voilà une plaisanterie d’un goût !
— J’exagère. Mais oseriez-vous soutenir qu’il n’y ait pas un sot à l’Académie française ?
— Je ne vais pas jusque-là.
— Eh bien ! J.-G. Courtin n’est qu’un sot, un grand sot, monumental, tout en façade, et la sottise mène à tout. Il n’est pas plus difficile à un sot d’une telle ampleur, de mentir pour paraître, de voler, et de vivre de prostitution, que d’écrire des phrases stupides sur les prix de vertu.
— Mais Mirbeau attaque la charité.
— Thadée Natanson aussi... Vous faites exprès de l’oublier.
— Cette belle institution sacrée !
— Ils lui préfèrent la justice, et M. le comte d’Haussonville lui-même, autre membre de l’Académie française, avoue que des erreurs ont pu être commises au nom de la sainte charité. Le Foyer est une de ces erreurs.
— Oui, oui, une erreur, en effet !
— Vous m’entendez bien ! Le Foyer est une de ces hypocrisies sociales.
— Il y a d’autres œuvres charitables !
— Mirbeau et Natanson ne peuvent pas tout faire à la fois.