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SOUVENIR DE NEIGE


D’ordinaire, c’était la diligence qui nous menait au pays, passer les vacances du jour de l’an. Elle faisait le service quotidien. Elle partait de Nevers à minuit et mettait une huitaine d’heures pour arriver à notre village situé sur la route du chef-lieu à la sous-préfecture.

Ce jour-là, le directeur de l’institution nous dit, à mon frère et à moi :

— M. Métour est venu chercher son fils. Il vous emmène avec lui dans sa voiture. Vous arriverez ce soir chez vos parents. Ce sera une surprise pour votre papa qui ne vous aurait attendus que demain matin. Je vais lui passer une dépêche.

A peine étions-nous en voiture que la neige se mit à tomber. Ce fut d’abord très gai, comme toutes les chutes de neige qui commencent. Nous étions à l'aise dans la vieille berline à deux