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L’humeur et le pays parcouru changent. Chacun des ressauts du wagon casse un des fils qui me retenaient là-bas ; celui-ci me mettait en communication avec l’amour gris-tendre de Madame Vernet, celui-là avec l’innocent éveil de cœur de Marguerite, cet autre avec les bons repas, la table, le lit hospitaliers.

Tous se brisent. Les bouts s’accrochent à mon âme, et je pourrais la secouer comme un tablier de couturière.

Mes chers amis, une dernière fois merci et adieu ! Il ne me reste plus qu’à me coller au dos cette étiquette trouvée dans le Journal des Goncourt :

« À céder un parasite qui a déjà servi. »